Attention! Attention! Ceci est un blog exclusivement pour les personnes qui aiment et admirent Karina Banana! Oui! Public en délire! Vous aurez la chance au cours de l'année de suivre de plus près ma propre personne, telle une téléréalité. Vous aurez droit bande de chanceux à des confidences TOP SECRET non filtrées par la CIA, à des moments magiques, à des chocs culturels, à des photos, à des moments platoniques et même à des recettes. Sors de ce corps Josée Di stasio! Bien sûr, vous pouvez, à votre guise, sauter quelques lignes, quelques paragraphes même! Liberté est le mot d'ordre chers amis. Bonne lecture! *** Le site affiche les messages selon la date où ceux-ci ont été créés. Mon tout premier message (Introduction) se retrouve donc à la fin.***

Le Myanmar alias la Birmanie









Du 24 février au 15 mars 2012






La pêche traditionnelle au lac Inle







Le Myanmar était une de mes motivations pour revenir en Asie. Ce pays, que bien des gens m'ont dit: "Heinn!!! C'est où ça?", offre un beau mélange culturel et un saut dans le temps. Anciennement la Birmanie, le Myanmar a été longtemps replié sur le monde occidental jusqu'au début des années 90. Il commence à peine à s'ouvrir au tourisme à cause d'une politique de fer; un gouvernement qui continue à violer à tour de bras les droits de l'homme, mais qui aujourd'hui est un peu moins ferme. Je voulais découvrir ce pays quasi-vierge avant qu'il se décolore et perde toute authenticité comme la Thaïlande. C'est avec grand bonheur et beaucoup d'enthousiasme que je suis partie explorer ce pays avec Jason.











Drapeau du Myanmar






 Ouf! Ce n'est pas reposant de voyager avec moi! En attente à l'aéroport de Bangkok (Thaïlande).




Lors de notre arrivée à Yangon, ancienne capitale avec plus de 4,5 millions d'habitants, nous avons pris un taxi pour se rendre à un des "guesthouses" dans le quartier des "backpakers" (personne qui voyage avec pas une cenne dans les poches et son gros sac à dos) en compagnie d'un jeune couple British que nous avions rencontré à l'aéroport. Nous avons donc traversé la nuit tous ensemble pour tenter de trouver un hébergement. Tous les "guesthouses" étaient complets, mais  par chance, nous avions trouvé une chambre pour 4 dans un charmant petit hôtel aux 123 marches. Dernier étage, essoufflés et rouges comme des tomates, nous avons été accueillis par une grosse coquerelle d'une dizaine de centimètres. Nous avons su par la suite que ces petites bêtes étaient les animaux de compagnie dans cette ville; tant que ça ne monte pas dans mon lit, je suis ok. En voyageant, on devient plus ouvert à la visite d'étrangers dans notre chambre (lézards, grosses araignées, fourmis, moustiques, de grosses bibittes que tu dis en criant: "Mais kes-cé ça?" et si on est moins chanceux des serpents). Le lendemain matin, nous avons découvert un autre Yangon à la lumière du jour. Une ville peu développée, pauvre avec de bâtiments en ruine, des tonnes de vieilles voitures Toyota et des hommes portant le longyi (un sarong noué en triangle autour de la taille).







Vue de notre hôtel; Yangon au petit matin












Comme dans bien des pays d'Asie, sur le trottoir, on s'installe autour d'une  mini-table pour manger ou boire le thé.






En marchant dans les rues de Yangon, on se rend compte très vite que c'est le chaos qui y règne. Des vendeurs de toutes sortes et de nombreux restaurants bric-à-brac tentent de faire leur place sur le trottoir. À certains endroits, je me croyais parfois en Inde; un tout autre monde.












La première chose que nous avons fait après avoir dégusté notre déjeuner, c'est d'aller échanger notre argent US avec pas un pli s.v.p pour des kyats (monnaie du Myanmar). Partout dans le pays, les guichets automatiques n'existent pas. De plus, nous ne pouvons retirer de l'argent à la banque puisque les cartes bancaires étrangères sont refusées et les cartes de crédit, on n'en parle même pas. Nous avions donc planifié notre budget avant notre départ et retiré de beaux billets verts US (c'est la seule monnaie que les banques acceptent) pour faire l'échange à Yangon. Quand les banques sont fermées, il faut se tourner vers le marché et tenter de trouver un vendeur itinérant qui échange de l'argent à bon taux. On s'est donc rendu nerveusement au marché avec notre budget pour les trois semaines suivantes dans les poches. Pour trouver un vendeur, le processus est assez simple. Il faut marcher tranquillement et attendre discrètement de se faire aborder par un des vendeurs. On demande ensuite le taux et on fait la transaction devant tout le monde. Il nous demande de voir l'argent et nous donne ensuite de grosses piles de kyat entourées d'un élastique. Il a bien des gens qui ne calculent pas et repartent en se faisait arnaquer d'un bon 50  à 200$ (selon les histoires des voyageurs rencontrés). Il faut comprendre qu'un dollar américain équivaut à environ 840 kyats. Il échange l'argent avec des billets de 1 000 ou 5 000 kyats. On a échangé plus de 1 000$ US donc, nous nous sommes retrouvés avec plus d'un million de kyats. C'est beaucoup d'argent à compter devant tous les Birmans  qui passent devant toi dans le marché. On ne s'est pas laissés intimider par le vendeur et les gens autour et on a pris le temps de tout calculer. Après la transaction, je peux vous dire que c'est à l'hôtel qu'on s'est dirigés rapidement malgré la bonne réputation des Birmans d'être un peuple très honnête.





"Si tu appelles au secours, sans jamais perdre l'instant. Les Intrépides partent, courent. On est toujours présent. " Voici la version de la cabine téléphonique birmane. La réceptionniste était en pause lorsque j'ai pris la photo. Je lui ai demandé ensuite si je pouvais appeler au Québec, elle m'a regardé étrangement.





Pause thé! Ce breuvage est très populaire chez les Birmans. Ils ajoutent du lait concentré et quelque chose de très très sucré. Beurkkk!







Chaque vendeur a sa propre spécialité. On oublie les supermarchés pour faire les courses. On va dans la rue. Chez Roger pour les oranges, chez Ginette pour les bananes, chez Gustave pour le shampoing, chez Lucille pour les fourchettes; chacun à sa spécialité.








Ah! Nous voilà chez Ginette!





 J'ai adoré marcher dans les rues de Yangon pour voir le peuple y vivre, surtout au marché, j'étais encore plus heureuse. Je pouvais y passer des heures à regarder les différents poissons, la coupe des viandes en direct et les fruits et légumes que je ne connaissais pas. Tout est différent, si coloré et si fascinant! Voici quelques photos prises au marché.








Directement dans la rue; il n'y en a pas de problème avec l'hygiène dans ce pays.












L'allée des poissons























On peut même y acheter de petits poussins vivants.






Il y a tellement de mouches que cette femme utilise ce bâton pour les éloigner. Il ne faudrait surtout pas contaminer ce bon jus frais.






On ne peut être à Yangon sans y voir la pagode Shwedagon; premier lieu saint bouddhiste. La légende dit qu'elle contient des reliques de quatre anciens Bouddha, dont huit cheveux du Bouddha Gautama. D'après les textes monastiques, ce site aurait été construit lors du vivant de Bouddha au sixième siècle avant J.-C., mais les archéologues disent plutôt qu'il date entre le 6e et le 10e siècle après J.-C.. La pagode principale se retrouve au milieu de 72 autres pagodes, lieux de prières et édicifices religieux. Le soir, la plus grande pagode, 98 mètres de hauteur, brille comme la Tour Eiffel à Paris. Sa base est faite de briques recouvertes de milliers de plaques d'or. On y retrouve une girouette ornée de pierres précieuses, 1065 clochettes en or et d'une petite sphère d'or inscrustée de milliers de diamants dont un émeraude de 76 carats. Bref, ça brille mes amis!






En route vers la pagode






Une des quatre entrées de la pagode. Souliers interdit!




L'ambiance était festive en ce vendredi soir, je me croyais dans un festival. Des centaines de familles birmanes étaient au rendez-vous.







À l'arrière, vous pouvez voir la pagode principale de plus de 98 mètres de haut.





 "Les fidèles viennent généralement pour prier, rendre hommage au Bouddha, remercier les nats, invoquer un destin favorable ou racheter leurs fautes (mauvais karma) afin de renaître dans les meilleurs conditions. Pour cela, ils effectuent différents actes rituels comme faire des offrandes ou verser de l'eau sur une statue. Selon la coutume, ils font le tour du stupa dans le sens des aiguilles d'une montre." Wikipédia






Une population si pauvre et tant d'or et de pierres précieuses dans cette pagode. C'est le  commentaire que j'ai entendu le plus souvent de la part des touristes. Les institutions de chaque religion aiment bien briller par leurs richesses. Tant qu'il y a des fidèles, pourquoi changer?




Le paradis de l'encens







Oyé! Oyé! Mise en vente de cette fabuleuse demeure sacrée afin de financer le voyage de Karine Dallaire. Avis aux intéressés, veuillez communiquer avec Bouddha au 1-819-826-0000.














Pour le festival de la lumière, ils ont mis "le paquet". Je me croyais vraiment dans une foire entourée de Birmans, de bonzes (moine) et de vendeurs de fleurs.
















La pagode vue de notre hôtel





Après avoir salué Bouddha, nous nous sommes dirigés dans le "Chinatown" pour aller y manger une croutte. La cuisine birmane n'est pas la plus délicieuse  cuisine au monde, nous avons préféré de loin la cuisine chinoise lors de notre périple dans ce pays. 













Boire de la bière signifie pour ma part : pipi aux 10 minutes. Après une bonne bouffée d'air frais, tu fermes la bouche, pince le nez et hop, tu y entres en espérant de survivre. Oubliez aussi le papier de toilette! Bienvenue au Myanmar!






(Cliquez sur ce lien pour voir toutes les photos de Yangon)








En quête d'aventure, nous nous sommes dirigés vers le nord-ouest pour se rendre à Bagan où on y retrouve des milliers de temples, un peu comme Angkor au Cambodge. Après de nombreuses heures sur la route et avoir passé la nuit dans l'autobus, nous sommes arrivés dans cette ville aux petites heures du matin.  À la noiceur, c'est à l'aide d'une calèche que nous nous sommes dirigés vers notre hôtel. Dans cette ville, les gens utilisent aussi bien le cheval, la vache, la bicyclette, le tracteur à courroie et le buffle pour se déplacer. En après-midi, avec une température de plus de 35 degrés à l'ombre, nous avons eu la bonne idée d'utiliser le vélo pour visiter les nombreux temples. Après une heure, nous nous sommes arrêtés dans un petit "Tea shop" (endroit où l'on sert majoritairement du thé) pour se faire sécher un peu les "tsous-bras" et tenter de trouver un peu de fraîcheur. Nous en avons profité pour sortir notre bon vieux jeu de cartes et continuer notre duel de huit. Rapidement, nous nous sommes aperçus que tous les yeux des Birmans étaient tournés vers nous avec fascination. En quelques minutes, les enfants étaient rendus autour de nous et les hommes nous regardaient de loin en souriant. Je m'amusais à brasser les cartes comme un groupier, c'était comme si je leur offrais le Cirque du Soleil en direct. Alors, pour leur plaisir, j'ai brassé les cartes plus que nécessaire pour les faire rêver un peu.

C'est en fin d'après-midi que la lumière et la température étaient parfaites pour visiter les nombreux temples de Bagan qui s'étendent à perte de vue dans les plaines.




Autrefois, Bagan comptait plus de 13 000 temples. Plus de 10 000  y ont été détruits par les tremblements de terre et les inondations du fleuve Ayeyarwady.
















Étrangement, devant tous les lieux sacrés, il y a toujours des vendeurs de toutes sortes. Il faut croire que la religion rapporte des bidous.













Devant un des temples, j'ai pu admirer de jeunes garçons transporter de la marchandise tout en replaçant leur jupes.









Eh oui! Même les travailleurs doivent enlever leurs "gougounes" avant d'entrer dans un lieu sacré.  Regardez aussi le moteur de ce véhicule. Dans ce pays, on voit ce genre de véhicule très bruyant partout; la bonne vieille courroie.







Chaque temple a été construit par une famille de la région de Bagan en l'honneur de Bouddha. Plus le temple est gros, plus la famille de l'époque avait de l'argent.








À l'entrée de la plupart des temples, c'est un petit, moyen, gros ou immense Bouddha qui nous accueillait.






































Vue sur le fleuve





Lors de la deuxième journée, nous avons emprunté les sentiers de terre battue pour voir d'autres temples, mais surtout de petits villages où les gens cultivent la terre.  Nous y avons fait la rencontre de charmantes personnes.














Karine, aussi sage et vénérée que l'illustre Bouddha.






Du bois pour la cuisson






Cette charmante jeune maman m'a pris par la main  pour que je puisse visiter son village de quelques maisons en bambou. Elle m'a montré fièrement comment elle coupait le foin.







Les femmes et les enfants mettent une crème beige sur le visage et les bras pour se protéger du soleil. Elles utilisent une sorte de bois qu'elles frottent sur une surface dure avec de l'eau. Pour me remercier d'avoir visité son village, elle m'a enduit les joues de cette crème sans mon consentement. Ça l'a bien fait rire.







La grand-maman du village; elle fabriquait de gros cigares artisanaux.






Séchage de pruneaux






Ils maximisent l'espace pour transporter les gens et la marchandise.














Immense Bouddha








En fin de journée, les travailleurs entrent à la maison avec leur récolte.






Tôt le matin, les bonzes se promènent de porte en porte pour quémander de la nourriture.







Après avoir regardé les moines faire la queue leu leu, nous avons aperçu notre autobus. C'est avec joie que nous nous sommes assis dans cet autobus local sans air climatisé avec des passagers sur le toit et des gens empilés les uns sur les autres dans l'allée centrale. Puisque nous avions réservé notre place à l'avance, nous avions un siège pour s'asseoir, aussi confortable qu'une plache de bois. C'est en suant un bon coup et les fesses en compote que nous nous sommes rendus à Mandalay, à l'est du pays, après de longues heures passées dans cet autobus.






Nous n'avons passé qu'une journée à Mandalay, deuxième plus grande ville du pays, puisqu'il n'y avait pas grand chose à faire. J'ai par contre eu le temps de prendre quelques clichés intéressants le temps d'une ballade à vélo.





Quoi de plus plaisant que de sculpter sur le bord de la rue
















Dans un petit village tout près de Mandalay, nous nous sommes amusés à regarder ses pêcheurs qui tentaient d'éloigner les centaines de canards de leurs filets à poisson.






Oupss!!! Les canards ont gagné!










(Cliquez sur ce lien pour voir toutes les photos de Bagan et Mandalay)











Adieu Mandalay et cap sur Hsipaw, encore plus au nord-est. C'est en traversant la nuit en autobus que nous sommes arrivés dans cette charmante petite ville. Les habitants y vivent principalement de l'agriculture et je peux vous dire qu'ils ne roulent pas sur l'or comme les étudiants au Québec.




Au Myanmar, on ne rencontre pas beaucoup de touristes. On se demande même parfois pourquoi les hôtels sont tous complets. À Hsipaw, nous avons eu le plaisir de retrouver le couple British (à gauche) et quelques personnes en cours de route.







La rue principale













Tracteur à vendre





Il y a plusieurs touristes qui s'arrêtent dans cette ville pour y faire des randonnées. La première journée, nous avons pris le chemin du "hot spring", une source d'eau chaude, en compagnie de quelques amis de Hsipaw. La source d'eau était plutôt un trou de bouette, mais c'est les paysages en cours de route qui en valaient le détour. 






Séchage de nouilles de riz










Voici Hydro-Myanmar! L'électricité est une denrée rare dans ce pays. Bien souvent, il n'y a que de l'électricité tôt le matin et en fin de soirée pour quelques heures. Les habitants qui habitent tout près d'une riviève vont tout faire pour produire un peu d'électricité.






Les plans d'eau servent pour le lavage des vêtements, mais aussi pour se doucher.












Le Myanmar est sur une mine d'or de gaz naturel. Ces immenses oléoducs transporteront très prochainement ce gaz un peu partout dans le pays.







Oubliez les tracteurs pour travailler la terre, c'est les buffles et les vaches qui font tout le travail. Les enfants doivent aussi mettre la main à la pâte.













Qui veut des papayes?







C'est la seule route qui traverse ce petit village.








Voilà le "Hot sping"! L'eau y est chaude, mais j'ai dû me baigner avec tous mes vêtements puisqu'ici le costume de bain pour dame ne fait pas partie des coutumes. Quand les enfants ont vu qu'il y avait des touristes blancs, ils sont venus nous faire un petit coucou avec grande joie.



















Inutile de vous dire que les salles de bain avec miroir, toilette pour s'asseoir et douche ne font pas partis du décor à la campagne. La chiotte est à l'extérieur et c'est comme au camp de chasse, c'est le trou qui avale le tout.







Lors de notre séjour dans cette ville, il y avait le festival de la pleine lune. C'est un moment important pour tous les villageois. Ils se rassemblent pour célébrer, chanter, danser, boire (chuuutttt!) et donner des offrandes le soir de la pleine lune à Bouddha. Durant ce festival, nous avons eu la chance de faire la connaissance d'un moine fort sympathique qui nous a tenu compagnie pour une bonne heure.




Le moine a été un photographe pendant plusieurs années (je n'imagine pas l'appareil!) et se dédie maintenant à sa religion.






Nous avons tellement aimé l'ambiance de ce petit village que nous y sommes restés 5 jours. Nous en avons profité pour faire une randonnée d'une journée avec un guide dans les montagnes.






Le salaire moyen par mois d'un fonctionnaire est de 50$ US. Imaginez celui d'un agriculteur.






Maison typique à la campagne









C'est le parfum de la coriandre qui nous a accueilli en cours de route







La jeune fille était en train de corder et tresser de fines lattes de bambou qu'elle déposera ensuite sur le toit de sa maison. Les plus fortunés ont des toits en taule pour la saison des pluies tandis que les plus pauvres doivent utiliser le bambou. À chaque trois ans, ils doivent refaire le toit.














Les Birmans sont de gens très sympathiques et que dire des enfants. Dès qu'ils voient des touristes, ils accourent à toute vitesse pour venir nous saluer avec leur immense sourire.






Ce petit bonhomme nous a bien fasciné avec sa machette pour trancher sa petite prune.







Vite, appelez la DPJ!





Notre guide















Les enfants utilisent ce qu'ils peuvent pour se créer des jeux.
























Cette fleur, provenant de l'arbre sur la photo précédente, est utilisée pour faire de la soupe.







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Les enfants utilisent de petites billes en terre cuite pour ce jeu.













Cette vieille dame tenait à mettre sa robe du dimanche pour la photo.













Elle a eu un plaisir fou à regarder les photos.
















Un champ de coriandre






Après une journée de travail, c'est la douche mes amis!












Le petit garçon ramène les buffles en fin de journée






Retour au village de Hsipaw







Mets typique de la cuisine birmane. Du riz blanc, du poulet avec "ben de la tirâllage", de minuscules poissons séchés et un peu de légumes présentés dans différents petits plats.


Quand on entre au Myanmar, il n'y a que le nom de cette dame qu'on entend partout. Depuis plus d'un an, la population a le droit d'afficher sa photo sans être arrêtée par la police. Cette dame est un monument dans ce pays, tout le monde affiche fièrement leur appui. Aung San Suu Kyi est une Birmane qui se bat depuis de longues années pour la démocratie dans son pays sans avoir recours à la violence. La dictature en place est loin d'aimer cette femme. En 1990, en pleine élection, la junte militaire au pouvoir l'a enfermé dans une résidence surveillée. Elle a été libérée que dernièrement en 2010, grâce aux pressions internationales, pour avoir tenté d'apporter un peu de démocratie à ce pays. Elle a été séparée pendant plus de 20 ans de son mari qui est décédé du cancer entre temps et de ses deux enfants restés en Angleterre. Le réalisateur Luc Besson vient tout juste de réaliser un film racontant son parcours émouvant : La Dame (présentement à l'affiche).

Dans la rue, il est encore très mal vu de parler politique, les gens ont peur. Il est même très déconseillé aux touristes de poser des questions sur le gouvernement. Les guides, par contre, se font bombarder de questions. Lors de notre arrivée dans ce pays, les élections battaient leur plein. Nous sentions la fébrilité de tous les habitants qui désirent qu'une seule chose: la démocratie. Nous avions acheté des macarons de Suu Kyi et les gens nous souriaient et même parfois nous félicitaient d'afficher publiquement notre appui à cette dame. Le 1er avril, c'est avec grand bonheur que cette dame de 68 ans a remporté les élections. Elle a maintenant un siège au gouvernement et d'ici les prochaines élections, elle aura pas mal de boulot à faire pour prendre la direction du pays, si la junte militaire le veux bien. À suivre...








Nous devions ensuite nous rendre à Kalaw dans les montagnes pour y faire une randonnée de trois jours jusqu'au lac Inle. Nous avons donc repris le bus de nuit pour une balade en rodéo. À notre arrivée, vers 4 heures du matin, nous avons été surpris par le froid. Nous étions habitués à des 30 à 40 degrées et ce même tôt le matin. Vive la température matinale dans les montagnes!






Ville de Kalaw





Un peu partout au Myanmar, il y a de l'eau à la disposition des gens sur le bord de la rue. J'ai tenté une petite gorgée pour voir si j'allais passer ma nuit sur le bol de toilette.





La première journée du trek, nous avons marché plus de 8 heures à travers divers paysages tels que la vraie jungle, des paysages arides, des champs de culture, une forêt de pins géants et des plantations de thé comme ci-dessus.






Cette jeune fille parcourt les montagnes pour récolter les feuilles de thé.









Nous nous sommes arrêtés au haut de la montagne pour le dîner. Une jeune famille nous attendait avec le repas qu'elle avait cuisiné.






Notre guide nous expliquait le pourquoi des sacs d'eau devant chacune des maisons. Les Birmans croient aux esprits maléfiques. En mettant ces sacs devant la maison, celle-ci est protégée du feu des mauvais esprits.








Après avoir récolté les feuilles de thé, ils les font sécher sur ce poêle géant. Ils déposent les feuilles dans les premiers trous (près du feu) et les déplacent peu à peu vers l'arrière jusqu'à la fin du séchage.










Dans chaque village, il y a toujours un temple pour aller prier et y déposer des offrandes.








Les longues heures de marche à la chaleur étaient épuisantes, mais nous étions récompensés par ce type de paysage bucolique. 










Tout près de la gare, les femmes profitent de la fin de l'après-midi pour acheter quelques aliments pour le souper.








Après plus de 8 heures de marche dans les montagnes, nous avons aperçu l'entrée du village entourée de champs d'ail.
















 


Nous avons pu déposer nos sacs à dos avec grande joie dans cette demeure de bambou. La famille de la maison nous a laissé leur place le temps d'une nuit. Les parents, les trois enfants et le grand-papa ont dormi dans la minuscule cuisine. Cet espace est la pièce principale où les gens dorment, mangent et prient. Il y a que deux pièces dans la majorité des maisons.






Vue de la maison








Les trois enfants de la famille










Dans le village, les gens regardaient tous la partie de sepak takraw. C'est un sport très populaire en Asie qui s'inspire du volley-ball et du badminton. Les joueurs utilisent leur corps, principalement la tête et les pieds, pour frapper la balle en rotin. Ils ne peuvent utiliser leurs mains. C'est très impressionnant à regarder, les hommes sont incroyablement flexibles et on peut y voir de nombreuses figures acrobatiques.








Il avait la meilleur place pour regarder la partie.








Juste à côté de notre maison, la maman avait mis le feu au champ de bambou pour pouvoir y cultiver la terre. C'est une technique très répandue au Myanmar. Il y a des feux de forêts un peu partout à travers le pays.






Souper à la chandelle avec le couple de Français qui nous accompagnait durant la randonnée.








Après avoir dormi quelques heures au froid avec les poules et le coq qui chantait sans arrêt en dessous de la maison, nous sommes repartis à l'aventure aux petites heures du matin. Nous avions dans l'estomac que du riz gluant que nous avions mangé au petit déjeuner pour affronter cette journée chaude et très humide.








Le distributeur du gras de porc (oreilles de criss) pour les villages avoisinants. Les quelques grains de riz dégustés au déjeuner m'ont donné le goût d'acheter sa cargaison. Mmmmmm, du gras!!!








Station d'essence















Il y a toujours quelques gros arbres dans les champs pour que les travailleurs puissent se reposer à l'ombre.








En marchant le long d'un ruisseau, nous avons fait la rencontre de deux jeunes hommes qui fabriquaient des paniers en bambou.















C'est dans ce monastère en bois de teck que nous avons passé notre deuxième nuit en compagnie de trois moines.





Nous avons encore une fois mangé à la noirceur avec quelques chandelles. L'ambiance était magique. Nous avons fini notre soirée en jouant aux cartes avec les deux Français. Nous avons aussi eu la visite de quelques villageois pendant la soirée, ils étaient tous fascinés par le jeu de carte. Nous avons donc joué quelques heures avec des spectateurs amusés. Nous avons soufflé les chandelles vers 22 heures et nous avons été réveillés par le chant des moines vers 4-5 heures du matin. Une autre petite touche magique à notre randonnée. Le réveil a été par contre plus difficile lors du deuxième matin, le plancher de bois n'était pas si confortable que ça pour dormir. Encore une fois, nous avions que du riz gluant et quelques clémentines comme déjeuner pour affronter la dernière journée. Ce matin-là, nous avions hâte d'arriver à destination pour prendre notre première douche en trois jours et dormir sur des matelas confortables. Pas d'eau au monastère, ils utilisent que l'eau de la pluie pour se laver. Malheureusement, nous étions dans la saison sèche, alors pas question de prendre une goutte d'eau pour se refaire une beauté.









C'est l'endroit où on lave la vaisselle








Devant le monastère, il y avait deux travailleurs qui fabriquaient à la main des briques de ciment. Ils doivent les faire sécher plus d'un an au soleil pour pouvoir ensuite les utiliser.







La pierre qu'ils utilisent pour faire les briques.







Le bar du coin à deux pas du monastère








Les hommes adorent mâcher ces feuilles de bétel.






On dépose de la chaux (oxyde de calcium), de la noix d'arec, du tabac et d'autres condiments sur les feuilles de bétel. En les chiquant, la salive se teinte de rouge. Si j'étais dentiste, je viendrais m'installer au Myanmar, je ferais fortune. Les hommes ont tous les lèvres et les dents rouges.
 (photo prise sur Internet)






Cette magnifique jeune fille était bien intriguée de nous voir dans ce coin perdu.







C'est à cet endroit que notre guide a terminé sa mission. Nous devions ensuite prendre une petite barque pour se laisser voguer jusqu'au lac Inle.









J'ai fait la rencontre de ces charmants enfants. Nous nous sommes amusés à faire des jeux de mains. J'ai même eu droit à une petite épinglette en guise de cadeau.













En chemin pour le lac Inle, nous étions entourés de jardins flottants retenus par des bâtons de bambou.








Les habitants cultivent des fruits et des légumes sur ces jardins flottants qui montent et qui descendent suivant le niveau des eaux.







Le  niveau de l'eau est très bas dans cet immense lac allant de 2 à 4 mètres selon la saison. Les pêcheurs peuvent donc retenir les poissons dans la nase et les harponner par l'ouverture située en haut
du filet.










Les jardins flottants sont formés de racines extraites dans les parties les plus profondes du lac. Ils rassemblent ensuite ces racines en nappes soutenues par des piquets de bambou.









Des centaines de pêcheurs aux petites heures du matin.









Les pêcheurs rament d'une façon unique, debout sur une jambe à la poupe et l'autre enroulée autour de la godille. Ceci leur permet de voir au-dessus des plantes qui couvrent une grande partie du lac. Wikipédia






Nous avons passé quelques jours sur les berges du Lac Inle afin de pouvoir passer une journée complète sur le lac. Nous avons pu admirer des villages de maisons en bambou sous pilotis, des jardins flottants, des pêcheurs, des temples, un marché et plusieurs petites entreprises sur les berges du lac.




















Stationnement du marché





Le marché






























































Ils existent encore des femmes girafes au Myanmar.






Un des nombreux villages au lac Inle
















Les habitants utilisent l'eau pour boire, faire la vaisselle, le lavage et pour faire leur toilette et ce avec aucun système d'égoût. Beurrkkkk!










Une fabrique de cigares
























Jardins flottants







Pas facile la vie de moine






Notre parcours










https://picasaweb.google.com/115354670152729925541/TrekKalawInleLake?authuser=0&authkey=Gv1sRgCJH71eX27pe-fg&feat=directlink

(Cliquez sur ce lien pour voir toutes les photos du trek Kalaw-lac Inle)







Le Myanmar est sans aucun doute un de mes coups de coeur de voyage. Le trek entre Kalaw et le lac Inle restera un de mes meilleurs souvenirs. J'ai adoré y voir la campagne birmane, la vie dans les villages, les sourires des enfants, les odeurs de coriandre, les buffles et les vaches travailler. Les Birmans sont des gens très honnêtes, respectueux, souriants et aidants. Si vous désirez réellement voir l'Asie authentique, vous devez passer par le Myanmar avant que tous les touristes s'y rendent. Je suis encore hantée par de belles images de ce pays. J'ai juste hâte de revenir à la maison et de placarder mon futur appartement et mon bureau au travail de photos de ce périple. Quand j'aurai la broue dans le "toupette", je prendrai le temps de regarder ces magnifiques photos qui me parlent tant et je laisserai voger mes pensées dans ces précieux souvenirs d'une jeune femme en quête de liberté et d'aventures au Myanmar.